Si vous n'habitez pas dans une grotte, il y a de grande chance pour que vous ayez entendu parler ces derniers mois de ROI OS. Avec un univers riche, sombre, et très mystérieux, ce jeune homme sait manier les codes du deep dubstep avec brio. On entends beaucoup parler de lui, mais finalement : qui est ROI OS ? Il y a quelque semaines nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui, et nous pouvons dire que c'était une interview royale.
Comment ton projet ROI OS a t’il vu le jour ?
Le projet à vu le jour pendant le premier confinement, c’est à ce moment là que j’ai émergé en tant qu’artiste, c’est à cette période que je me suis dit : « OK c’est le moment ». J’ai appris à faire de la musique un an avant ça, je voulais faire du Heavy Dubstep, comme Bizo (gros bisous !), Barely Alive, etc. Je n’y arrivais pas, c’était le confinement, j’étais chez mes parents, le contexte était assez oppressant autour de moi. Un jour j’ai fais une track introuvable à ce jour excepté dans mon mini sample pack d’anniversaire qui avait une patte assez étrange, instrumentale, très spéciale. Le projet « ROI DES OS » était né, et est ensuite devenu « ROI OS ». Je me suis rendu compte que je n’arrivais pas à produire le Dubstep que je voulais faire au départ. Autre chose sortait de ma tête : du Deep Dubstep. Les choses sortaient comme ça, sans que je ne connaisse cette scène. Les tracks que je jouent en live sont plus « underground » que ce qu’on a l’habitude d’entendre, cela va aussi avec ma direction artistique. Je peux les jouer avant ou après mes tracks. J’ai ainsi découvert la scène underground, et le projet est né.
Est-ce que tu es musicien ? Comment tu as appris à faire de la MAO ?
J’ai appris seul, et ai reçu de l’aide de Playfull, Azabim et d’un pote, Alexandre. Ils m’ont aidé à comprendre la mécanique, et à croire en ce que je voulais faire. Ils l’ont fait de bon cœur, j’ai appris en très peu de temps. Le projet existe maintenant depuis 2/3 ans, c’est assez récent. J’ai aussi toujours aimé le rock et le délire « rockstar ». Mes parents m’avaient inscrits au solfège mais j’avais des problèmes de concentration. Mon prof de guitare électrique il sentait l’andouillette de la bouche (ndlr : on a préféré laisser l’expression telle quelle), il me parlait très près du nez donc j’étais pas concentré, et au bout de 3 mois j’ai arrêté. Mon père n’était pas très content. J’ai un petit passif de DJ avant tout cela dont je parle très peu. J’ai joué puis j’ai disparu pendant 2 ans pour me consacrer à l’apprentissage de la musique. Je n’allais plus en soirée, je ne sortais plus, j’y consacrais tout mon temps. Donc les seuls instruments dont je sais jouer c’est mes machines analogiques, et non les instruments de musique classiques.
On a pu te voir dernièrement au U Fest, à une Studio Invites, mais aussi à Rampage en 2022 ! Comment tu te chauffes pour des events d’une telle ampleur ?
Je suis chez MB Artists, mon agent est Cassandra, elle fait partie du « ROI OS Squad » avec Marc et Estelle. C’est elle qui s’occupe de la partie bookings, l’administratif, les contrats, etc. J’adore apprendre quand nouvelle date, car j’ai toujours de nouvelles musiques à proposer, j’adore ça ! Bon par contre une semaine avant la date je suis stressé, je fais des cauchemars, je prépare mes sets je me dis “wow mais c’est nul en fait”, etc. Au final je jour-j ça roule, J’ai de petits rituels pour me déstresser. On essaie de faire en sorte que Marc soit là sur les dates, car il fait partie de la communication du projet, il peut le promouvoir en discutant avec les promoteurs, organisateurs, etc. Il n’a rien à voir avec le Dubstep, il n’en écoute pas à part ROI OS, Dr Ushūu et un peu Bizo. C’est marrant parce que nos goûts musicaux commencent à se lier. Il m’aide aussi à être détendu. Par exemple à la Studio, j’ai bu un verre avant de monter sur scène et il est venu me voir pour me rassurer “détends toi, ça va bien se passer”. Il est là quand je doute, et pour écouter avec moi les chansons qui me mettent en condition comme Scorpion "Rock you like a Hurricane", Laylow, Mötley Crüe, pas du tout du Dubstep ! Les scènes sont intenses, je n’arrête pas de bouger pendant 1 heure, c’est dur physiquement, t’as vu ma dégaine de squelette ? Je donne tout, et pendant 4 jours après j’ai des courbatures ! [rires]. Y’a beaucoup de gens qui me disent que venir écouter ma musique les faisait rentrer dans mon univers, et moi je veux ne faire qu’un avec le public, c’est une des raisons pour lesquelles je fais de la musique. Avant je faisais de la danse, et j’ai arrêté pour faire danser les gens. Je suis content que les gens de mon âge, les plus vieux, plus jeunes, se déplacent pour oublier leur semaine de cours, de travail, et viennent voyager. Mes sets sont un peu comme une expérience, je ne joue pas que du Deep Dubstep, mais aussi des sons ultra underground, et je joue des choses éclectiques.
Tu as fais de la Liquid Drum & Bass récemment d’ailleurs !
Oui, j’aime beaucoup cette track. Elle est arrivée dans un contexte un peu particulier. Un artiste laisse souvent ses émotions parler, la musique est un exutoire. Je l’ai produite, je l’ai postée, pas de promo, rien. Ce morceau me permet de faire la transition entre Deep Dubstep et Drum & Bass.
Pourquoi ROI OS ? D’où vient ce nom ?
C’est expliqué dans les petits épisodes que j’ai sortis sur mon Instagram. Je suis tout maigre. Toute mon enfance je me suis entendu dire des « tu es anorexique, tu ne manges pas, tu te fais vomir, etc ». Même encore aujourd’hui ça continue. Mais c’est juste ainsi qu’est ma génétique. Si je faisais du sport comme mon père, je serais super stock. Quand j’ai sorti le premier track de mon projet, j’ai écouté la vibe et je me suis dit que c’était très “dark souls”. Je me suis dit “Je vais devenir le roi des maigrichons, le roi des squelettes”. Au départ, j’avais choisi “Bone Star” mais quitte à faire de l’autodérision, autant le faire de manière stylée, et c’est comme ça qu’est né le nom « ROI OS ». Certains pensent que c’est un égo trip, mais c’est de l’auto dérision totale. « Biggy » s’appelle comme ça parce qu’il est big.
Tu as récemment sorti ton deuxième EP “It Is What It Is”. Décris-nous un peu ton processus créatif, le sens derrière les morceaux, le titre etc.
Il y a un plus d’un an, Marc m’a donné comme objectif de faire un projet réfléchi de A à Z. Un jour on étaient chez moi, exactement comme dans les vidéos de promo de IIWII, on parlait, et on a fait l’inventaire de beaucoup de choses (pas forcément justes) de nos vies respectives. On jetais des cannettes de bières dans mon évier à chaque fois qu’on disait « c’est pas de notre faute ». L’idée est devenue « It Is What It Is » : “c’est ce que c’est”. C’est une forme de fatalisme : des choses qu’on doit accepter parce qu’elles sont là. Tu dois garder la tête haute, même si tu les subis. J’ai abordé des thèmes, notamment l’hypersensibilité. Elle me concerne, ainsi que beaucoup de personnes autour de moi.
J’ai voulu faire un track autour de « Roi des Os » qui est « King Bones », suite à un pari avec Hol! on m’a demandé « pourquoi pas King Bones ? ». Je suis français, même si c’est pas top niveau marketing et tout… Mais je trouve que « King Bones » c’est pas beau du tout, c’est cliché. Personne ne s’appelait comme ça, à part un ostéopathe [rires] ! « The Gap », est beaucoup plus intime et personnel. Il représente le vide qu’il y a entre cette image que j’ai en tant que ROI OS, et l’être humain qu’est Théo. Beaucoup de gens qui m’entourent ont ce problème d’insécurité par rapport à leur projet de musique : ils se disent que c’est pas mérité, ou au contraire, ils adorent le “eux” artiste mais pas le “eux” humain. Cela m’a concerné pendant un long moment aussi. L’écriture de l’EP m’a beaucoup aidé, un jour j’ai compris que j’étais une seule et même personne. C’est l’interlude de l’EP, ça l’humanise. Ce morceau a été fait entièrement avec mes machines analogiques : un Volca Key, un Volca Drum, un Volca Sample, un Volca Modular, et une Behringer TD3 !
Ensuite « Queens Don’t Lie », seule collab dans l’EP, et c’est avec MIBAZA (ndlr : c’est le sideproject de AZABIM). C’est un morceau très introspectif. C’est comme si dans tout un projet il y avait une chanson d’amour, de cœur brisé.
Et enfin, l’histoire se termine avec « IIWII », qui est la conclusion des 4 thèmes. Elle est singulière au niveau de sa structure, et les 3 drops qui sont différents. C’est ce que c’est. Je trouve que c’est une belle conclusion.
L’EP commence avec l’“excès de confiance en soi”, le moi artiste, Roi Os, Kings Bones. Puis il y a « The Gap » qui me ramène à la réalité, je comprends qu’il y a un problème. Puis « Queens don’t lie » qui me fait descendre encore plus bas, pour finir par remonter vers « IIWII ». Si tu écoutes l’EP dans l’autre sens, tu as un cheminement totalement différent : la conclusion qui descend vers quelque chose de pas forcément saint. Dans les vidéos, on a pas pu tout mettre y’a énormément de trucs cachés dans les décors. On a essayé, même au niveau des attitudes, de retranscrire ces deux personnages que sont Théo et ROI OS. Au début on voit que je suis très en joie avec mon manteau, mais au fur et à mesure, ça devient plus sombre et plus nuancé. Théo est un peu plus terre à terre, il ne peut plus se cacher derrière l’artiste pour faire croire qui tout roule. On a pas pu sortir la dernière vidéo pour des raisons techniques malheureusement…
L’artwork de ton EP est un livre enchainé. Est-ce que c’est toi qui l’as réalisé, et quel est le sens de celui-ci ?
Je suis aidé de plusieurs personnes, je n’en parle pas assez : Gosmow, qui a fait naître l’emblème ROI OS qui est cette couronne, qui à un sens, mais qui je pense ne sera jamais révélé. J’ai aussi été aidé de Marc, Estelle qui est ma graphiste depuis que je l’ai rencontrée il y a 2 ans. On se fait des brainstormings : je lui soumets des idées, elle me dit si c’est réalisable ou pas, etc. « IIWII » c’est une histoire, on est dans une fiction, un récit. Quoi de mieux qu’un livre enchaîné ? Les chaînes font partie de mon image, comme le manteau en fourrure. Le livre est entre ouvert, comme si ses chaînes allaient casser. On a voulu un truc plus sobre et minimaliste que ce qu’on peut voir d’habitude dans ce genre. On met des références subtiles dans la com, les stories, les tracks, les posts, etc. En tant que grand fan de One Piece, j’adore ça ! Il y a du foreshadowing (ndlr : semer des indices), des clins d’œil à la pop culture, la mode (le truc de Marc). Je trouve tout ça super intéressant. C’est un bouquin, parce que c’est une histoire que j’avais envie de raconter.
Marc à l’air de beaucoup t’inspirer, quelle est sa place au sein de la ROI OS Corp ?
Marc c’est mon Joker. Il est là, il me dit “attention, n’oublie pas que c’est toi qui fais tout, c’est toi qui fais la musique, c’est toi qui communiques, c’est toi qui te déplaces pour les dates”. C’est un peu mon consultant. Moi je ne connaissais pas ce métier. Avoir des personnes qui ont un œil totalement différent sur ce que tu proposes et qui peuvent l’orienter d’une façon totalement inattendue c’est très bien. On bosse la communication ensemble. Par exemple, pour Studio, on a préparé toute la date ensemble, on savait qu’on serait filmés. On a mis de l’énergie sur des trucs qu’on a malheureusement pu faire le jour J : au dernier moment notre instinct nous a dit “non là ça ne va pas le faire”. Rien n’est perdu, dans tous les cas, ça reste. Je suis très content d’avoir Marc avec moi dans le projet. C’est un personnage mystérieux: il est là dans certaines stories, mais ne se déplace pas en évènement Bass Music, les gens ne le voient pas. Quand les gens le rencontrent, ils lui disent qu’ils sont contents de le voir, et lui ne comprend pas, c’est assez drôle. On s’est d’ailleurs rencontrés par hasard en fumant une clope, puis on s’est revu, à un Rampage Open Air. Là on a commencé à se voir régulièrement. Il est très inspirant comme mec.
Le teasing de ce projet était assez incroyable, comment as-tu imaginé le concept ?
C’était très dur. Quand j’ai des idées qui viennent, c’est instantané. Aujourd’hui je prends des notes mais ce n’était pas toujours le cas avant. Je pensais au projet « IIWII » et je me suis “ok, quand je vais sur Instagram je vois quoi ?”. C’était soit du graphisme, soit des artworks, soit des vidéos et photos de shows. « IIWII » c’est un projet hyper personnel, j’avais déjà l’idée des vidéos en tête, tout était prévu. J’ai dit à Marc « Jusqu’à la sortie du projet, je vais faire la même story devant mon miroir », pour conditionner les gens à ce qui va arriver. Au début, personne n’a compris, mais au fur et à mesure ils ont vu qu’il se passait quelque chose. Lorsque je ne postais pas la fameuse story devant le miroir, ils savaient qu’il y avait quelque chose. J’ai créé une énigme avec les artworks, avec une suite de numéros. Un soir je déprimais un peu, et un mec banal sur Facebook m’envoie un message qui disait entre autres « It Is What It Is », et là j’ai hurlé ! Quelqu’un avait compris une partie de l’énigme. J’étais vraiment super content, un boost d’énergie en une fraction de seconde. Le teasing a commencé sur les stories puis à continué avec la sortie des sons et de leurs artworks.
Puis j’ai joué à la Dream Nation une track qui sortirait 5 mois plus tard, c’était la fin du teasing. On a réalisé tout ça à Studio avec Marc, on a pris une claque. On était arrivés là où on voulait aller. J’avais pris une bouteille de Champagne pour la partager avec le staff, parce que j’étais trop content d’avoir été « choisi » par eux pour jouer. Et pendant qu’on trinquait, l’équipe Studio parle alors de « IIWII » qui n’était pas sorti encore, c’était fou. J’adore les threads, les ARG (ndlr : alternate reality games). Quand j’ai fais la communication de « La Fièvre », c’est parti en vrille sur mon Instagram. Je devais dire que j’allais aux urgences, j’ai commencé à recevoir des messages, des doctissimo. J’envoie un message urgent à Marc et je lui dis qu’il faut qu’on change de tournure tout de suite. On est partis dans le délire où je reçois un code en DM qui disait “tu n’as pas la fièvre”.
Avec « IIWII », les gens ont compris que tout ça allait vers un même point de convergence à chaque fois. Les gens qui me suivent sont habitués à ce type de communication maintenant. Ils se sont retrouvés dans « IIWII » : ils ont vu un mec de 24 ans dans son appart’, qui raconte sa vie avec son pote, ils sont en train de refaire le monde. On ne fait référence qu’une fois au travail, on dit juste “ouais au taff », mais cette seule fois est importante. C’est important aussi d’arrêter de s’idolâtrer. Sur les photos et vidéos ont est à notre meilleur profil, mais il ne faut pas oublier qu’on reste des humains avec des émotions, des problèmes, comme tout le monde. Un artiste a aussi les mêmes problèmes que tout le monde. Le projet est très personnel, il fallait j’habitue les gens à me voir moi dans mon appartement, dans ma zone. Que je les habitue à voir Marc aussi. Tout a pris sens à la sortie du projet. J’ai réussi à développer une communauté à travers ce projet, des personnes qui ont réalisé des œuvres comme des dessins, mais aussi un cendrier, un tableau, ou encore un pote qui a repeint la pochette. On a transcendé le digital pour aller de le physique, c’est fou !
« IIWII » est sorti maintenant, comment le public a accueilli ton EP ?
Il a été super bien accueilli, en tout cas vu les retour que j’ai eus. La communication a été particulièrement appréciée. Ça me faisait peur au départ sur ce point car il s’agit d’un vrai plan sur plusieurs mois. C’est long ! J’avais peur qu’à la révélation finale on me dise « c’est à chier »… mais non ! « IIWII » c’est une histoire, un peu comme une bulle dans l’univers ROI OS. C’est une aventure annexe à ce que je fais d’habitude. C’est un truc où je m’exprime un peu plus. C’est moins dans le délire habituel, très sombre, très underground. C’est un peu plus accessible je trouve. J’ai voulu communiquer en créant des morceaux.
En Deep Dubstep il y a une sorte de renouveau. Une nouvelle ère moins “jungliste”. En France et dans les pays francophones il y a assez peu d’artistes là-dessus, tu en penses quoi ?
C’est cool, ça me laisse un public à conquérir. On me dit souvent oui tu devrais faire si ou ça, mais je n’ai pas voulu changer ma DA. Et aujourd’hui on me dit que le fait que je me sois tenu à mon fil rouge c’est génial. J’aurais pu recommencer à zéro en faisait du Dubstep plus énervé, du Ready ou même de la D&B pour être plus accessible, pour avoir plus de bookings. J’ai continué de m’accrocher à ce truc là. D’ailleurs Skrillex a sorti sort un album, et il y a cette même vibe totalement différente. Je ne sais pas si on peut dire Deep, mais en tout cas différente, qui reste dans cette lignée de ce que j’aime faire. Par exemple je suis incapable de prendre une référence pour faire un track, du coup je suis content de cette nouvelle ère. Il y a beaucoup de gens qui préfèrent rester dans la niche, mais moi la niche j’ai envie de l’ouvrir en deux. Certaines personnes ne connaissent pas du tout le Dubstep et qui aiment ce que je fais. C’est déjà arrivé en B2B à Rampage que je me fasse insulter parce que j’allais sur du Deep Dubstep mais j’en avais rien à faire en fait, je kiffais juste d’être là. Ceux qui restent dans la niche, ils y trouvent une sorte de confort. Ce qui m’intéresse, c’est que de plus en plus de personnes m’écoutent. Certaines personnes m’ont dit que m’écouter leur permettait de voyager, de penser à autre chose, parfois aussi ça les rend heureux. Il ne me faut rien de plus. J’écoute beaucoup de sons « mainstream », voir commerciaux. Il y a des trucs supers et je ne vais pas cracher dessus.
On a été surpris d’entendre une rappeuse française “Maevol” dans le remix EP, on est super curieux : raconte-nous l’histoire derrière ce morceau.
Il faut d’abord revenir à comment j’ai rencontré Maevol. J’étais sur Facebook et là Dr Ushuu m’envoie un message. Il me parle de la soirée Propulsion et il me dit qu’il y a une fille qui a mis un mix avec du rap français. Son mix était grave stylé. Je lui ai envoyé un message pour me présenter et dire que j’ai adoré son mix. Elle me dit qu’elle est une rappeuse. Je lui parle du projet ROI OS, je lui envoie. Elle écoute, elle me dit que mon travail lui rappelle ce que fait Burial. Je le prends comme un énorme compliment, c’est un des seuls mecs dont la musique me touche dans les tripes. De fil en aiguille, elle me dit qu’elle bosse sur son album. Je connais beaucoup de personnes qui font du rap en studio, et souvent quand j’écoute c’est pas fou. Souvent ceux qui arrivent à m’atteindre c’est les gens humbles qui font ça avec plaisir (big up à Reggie Skull's). J’écoute sa track et je prends une énorme claque . Depuis on a une relation d’amitié, on communique super souvent. Je lui parle de toute ma com’, de mon EP, et du remix EP.
Je savais que je voulais faire un remix, c’est quelque chose de très personnel et je voulais que d’autres personnes puissent le remanier à leur sauce. Au départ, je visais 5 personnes: Skulpt, Glockz, Oskar et Cybertron. J’envoie à Maevol mon remix de VIP et là elle me dit : “les mots me viennent, ça te dis je rappe là dessus et Eyemc refait la prod ?”. Là je cherche une track Deep avec du rap féminin et ne trouve rien. J’appelle Maevol et lui dis « let’s go, découpe moi cette prod ». Eux sont avis car on va pouvoir mettre en avant une femme qui rappe, et qui rappe très bien ! J’étais trop content. Je préfère tout de même dire que j’ai collab avec une artiste, plutôt que spécifiquement avec une femme. C’est quelqu’un qui fait de l’art, qui est très engagée. C’est comme ça que le remix avec Maevol est né, et c’est le truc où les gens ont le plus halluciné sur le remix EP. Personne ne l’a vu venir. C’est super lourd, sa voix est très rock, elle a une énergie incroyable. Je suis très content que des gens chantent comme sur ma vidéo Ufest. Entendre des gens hurler les paroles ça fait quelque chose. Peut être qu’un jour je l’emmènerai dans un show et elle interprètera le remix de The GAP en live avec moi…
“T’es un artiste ou un doublon ?”
C’est simple je suis le doublon de moi-même dans 10 ans. Car j’ai pour objectif de devenir le moi de dans dix ans. Je veux devenir mon propre héros. Je veux devenir la personne que j’imagine.
C’est quoi la prochaine étape pour ton projet ?
Je ne vais dire qu’un mot : Sho9. Je continue de faire des tracks, je continue de promouvoir le projet. La suite ultime du projet ce sera le jour où je deviens Divine OS. ✨
C’est ton moment : dis ce que tu veux.
Gros big-up à tous mes gars qui font du son, comme Bizo, Azabim, Dr Ushuu, ROI*, Hammerhead. Big up à tous ces gens qui m’ont aidé. Gros big-up à Marc, Estelle et Cass, mon équipe, le ROI SQUAD. Merci au public, merci d’écouter ce que je fais, merci aux personnes qui m’envoient des messages, à tous ceux qui interagissent avec mon contenu, qui le rendent vivant. Un énorme merci à tous ceux qui achètent le merch alors que je n’ai pas fait de com’ dessus, car vous soutenez le projet ROI OS, qui va au-delà de juste la musique. Un grand merci aux artistes qui me supportent. À ceux qui font de la musique je leur dis : n’essayez pas de ressembler à tel ou tel artiste, de faire comme untel ou un autre, ça va dénaturer votre travail et sonner creux. C’est dur de faire du son tous les jours, ne lâchez rien ! Un grand merci à ceux qui viennent me voir jouer, qui se déplacent pour venir voir mon projet, voir ROI OS. Et pour me soutenir, abonnez-vous à mon Soundcloud plutôt que mon Instagram :)
Je finirai sur ces mots :
le moment est enfin venu de sortir de la torpeur.
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