Respectivement présents depuis plus de 20 ans et plus de 10 ans dans la scène Drum & Bass, Élisa Do Brasil et Bobby se sont lancés en 2022 dans la folle et très enrichissante aventure de création d’un label. Nous avions d’ailleurs réalisé avec eux une interview à leurs tout débuts que vous pourrez retrouver ici. Forts de leurs expériences et sensibilités musicales différentes, mais qui se complètent, nous attendions avec impatience de voir - et surtout d’écouter - ce qu’ils nous préparaient. Nous n’avons pas été déçus, en témoignent les articles Bandcamp Friday que nous avons écrits afin de présenter quelques releases - comme par exemple ici et ici, entre autres. Le label n’a pas failli à sa tâche et a su mettre en lumière des artistes aux talents certains, et aux influences et sonorités originales et différentes les unes des autres.
Élisa Do Brasil & Bobby @Cabaret Sonique x Vahana Records - by Morganographe
Pour cette fin d’année, nous sommes vraiment gâtés, car c’est une compilation qui nous a été offerte, la première pour le label, et nous espérons que ce sera le début d’une longue série. Se nommant « Utopia Vol.1 », elle se compose de 6 morceaux orientés Neurofunk. La qualité est présente, il n’y a aucun doute là-dessus. Chaque morceau est différent du précédent. On s’enfonce chaque fois un peu plus dans cette ‘utopie’, parfois sombre, parfois laissant apparaître le temps d’un instant une lumière éclatante. Plusieurs paysages et images s’offrent à nous, et nous allons essayer de vous les dépeindre dans cette review.
NOCTAL - SuperNova
La track d’introduction est produite par le jeune Noctal. C’est en effet la première release qu’il réalise, et on est assez impressionnés ! On se voit atterrir dès le début dans une ambiance qui nous intrigue. L’intro monte crescendo, puis on se pause un court instant, de petites notes résonnent, on sent nos oreilles grésiller. Puis vient le drop qui explose, telle une supernova. Ca claque dans nos oreilles, c’est puissant. On voyage dans cet espace coloré jusqu’au bout, tenus en haleine par cette composition bien pensée.
SKULPT - Funk Faker
Si vous n’aviez pas encore compris ce que venait faire le « Funk » dans « Neurofunk », Skulpt nous propose ici un bon exemple pour l'illustrer. L’intro nous plonge dans des sonorités jungle. Une voix saccadée fait son apparition. Et sans que l’on s’y attende le Funk avec un grand F fait son apparition. On se retrouverait presque catapultés dans un bar de Nouvelle Orléans des années 50. Le drop vient magnifier le tout avec puissance. Une ligne de guitare basse vient nous chatouiller agréablement les tympans. Un passage breaké en milieu de morceau vient nous surprendre, avant de repartir dans la direction principale du morceau.
DEAD KING - Neon
De nouvelles couleurs font leur apparition. Des couleurs plus exotiques, des couleurs vibrantes, à l’image de la reese profonde qui vient nous choper juste avant le drop. On marche dans le morceau qui nous cogne, et Dead King appelle nos oreilles grâce plein de petits détails, on est émerveillés, et on ne peut pas s’empêcher de se balancer de droite à gauche en fermant les yeux pour mieux voir les différentes teintes du morceau. Et c’est un très beau tableau qui vient s'offrir à nous !
BOBBY - Black Mirror
Après la couleur, c’est une atmosphère plus sombre qui nous attend sur ce 4ème morceau. Bobby nous plonge dans une scène à suspens où un sentiment de tension et d’attente nous prend. Quand le drop arrive, on a l’impression de se retrouver dans une course poursuite. Ca roule, c’est rond, quelques aigus viennent sonner l’alarme dans nos oreilles. Le deuxième drop, différent du premier, nous fait accélérer l’allure. On tire malgré nous une grosse bassface incontrôlable. Sacré banger !
MV- A Flame In Your Heart
On récupère notre souffle et on tombe dans l’intro de cette track de MV. Pas sûrs de pouvoir se reposer bien longtemps, car un décor inquiétant se dessine autour de nous. Des petits bruits qui craquent, une voix semblant sortie d’outre tombe se fait entendre - bienfaitrice ou pas, on hésite. Mais pas pour longtemps, car le drop vient directement nous secouer. C’est rapide, c’est riche, nous avons encore monté d’un cran dans la violence. Et bizarrement (ou non), on en redemande, car ça passe beaucoup trop vite !
THEEZER - Launchcontrol
Nous nous dirigeons sur le tarmac final et embarquons avec Theezer pour la dernière track de cette compile. On ne s’attend pas à un décollage en douceur. Dès l’intro, 3 notes résonnent, telles un « 3, 2, 1 » qui nous préparent à un drop sale. Notre vaisseau se retrouve dans une pénombre, nous traversons des perturbations bien grasses, ça vrombit, et le kick sec nous maintien en alerte jusqu’à l’outro qui nous donne l’impression que finalement, le voyage ne faisait que commencer. Une track efficace ! À quand la prochaine compile ?
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